- Abbatiale Notre-Dame-des-Ardents
L’abbaye, créée par Saint Fursy, à plusieurs fois été démolie puis reconstruite et l’édifice actuel date du XIIIème siècle. Il n’est que le chœur de l’église en projet, et le clocher, sorte de parent pauvre, n’a été construit qu’en 1750. Les vitraux anciens et les vitraux modernes imaginés dans les années 1950 donnent toute leur magie à ce lieu. L’église Notre-Dame-des- Ardents tire par ailleurs son nom d’une maladie due à la malnutrition et véhiculée par l’ergot de seigle.
- Hôtel de ville et le porche avec croix des Templiers
Ancienne habitation des moines, la façade de l’hôtel de ville date du XVIIème siècle. L’ensemble est classé à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1969. On s’accorde généralement à penser que Saint-Fursy construisit le monastère de Lagny en 648, vraisemblablement sur l’emplacement de l’Hôtel de Ville actuel. L’eau miraculeuse que Fursy fait alors jaillir inscrit Lagny comme futur lieu de pèlerinage.
Vers 1230-1236, la ville est fortifiée autour de l’abbaye. L’abbé est alors seigneur et comte et il exerce la justice. C’est à cette époque que la Guerre de 100 ans s’annonce avec son lot de combats, de sièges et de ravages. La ville sera plus d’une fois exsangue et ne retrouvera un peu de calme qu’au début du XVIIème siècle.
A la Révolution, le monastère est fermé ainsi que les églises, excepté l’église Saint-Pierre, et c’est une administration municipale qui dorénavant remplacera les pouvoirs des abbés. Seul l’Abbé Jager (1879-1965) marquera ensuite la destinée ecclésiastique de la ville.
- Lavoir
Le lavoir date de 1834. Celui-ci reçoit le trop-plein de la fontaine et remplace deux petits lavoirs situés près de Saint-Fursy. De nombreuses sources jaillissent alors un peu partout – rue des Sources. Sur la borne sont gravés les noms des entrepreneurs, maçons et fontainiers ainsi que celui du maire : François Charpentier. Ce lavoir se trouve rue Saint Paul en plein centre-ville.
- Monument aux morts avec Terre de Verdun
En 1927, moins de dix ans après la fin de la Première Guerre mondiale, quand le céramiste Gaston Deblaize se lance dans le monument dédiés aux morts pour la France. Il prélève de la « terre sacrée » des champs de bataille de Verdun et crée plusieurs bornes monumentales, érigées en France et même aux Etats-Unis.
Dans la foulée, des modèles miniatures d’une trentaine de centimètres de hauteur sont créés, puis vendus au profit de l’Association des gueules cassées, le nom des soldats amochés par les combats. La statuette est surmontée d’un casque Adrian — celui des soldats français — et parée de l’inscription : « Cette borne renferme une parcelle de terre sacrée de Verdun ». C’est l’une d’entre elles que les élus Latignaciens ont décidé, en 1956, d’enterrer sur le rond-point de Verdun, qui, à l’origine, était surmonté d’un monument aux morts de la Grande Guerre. Une construction détruite par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale.
- Fontaine : place de la Fontaine
Ici coule l’eau de source prétendument miraculeuse, jaillie du bout du bâton de Fursy. Devenue filet d’eau, elle garde encore malgré tout sa température de 8°C constants. C’est elle qui jusqu’en 1947, a fourni toute la ville en eau potable et a souvent permis aux habitants de résister aux nombreux envahisseurs.
- Source St Fursy
La source se trouve sous la rue du Docteur Naudier et coule encore aujourd’hui. Son eau dite « miraculeuse », attira des pèlerins. C’est pour cela qu’au XI siècle, on édifia un abri pour la protéger. Aujourd’hui une vasque naturelle continue à recueillir l’eau qui s’en écoule. Celle-ci alimente la fontaine ainsi que le Lavoir de la rue Saint-Paul.
- Jeanne d’Arc
Jeanne d’Arc, une jeune fille lorraine menant une vie simple, voit une apparition de Saint Michel qui lui demande de porter secours au roi légitime Charles VII dans l’aide à la reconquête du pouvoir. Jeanne passera trois fois à Lagny, une ville hospitalière et fidèle au Roi. Elle revient en Avril 1430 et se joint à un groupe de jeunes filles en prière pour un nouveau-né de 3 jours qu’on dit mort. Celui-ci reprend des couleurs, baille et a le temps de lui donner baptême avant qu’il ne meure. C’est « le miracle de Lagny ».
Un mois plus tard, Jeanne affronte Franquet d’Arras et c’est ainsi qu’elle est figurée victorieuse tenant l’épée de son ennemi sur une statue érigée de 1923 à 1966. Aujourd’hui cette statue se trouve dans le square derrière l’église.
Au fil des siècles, cortèges, fêtes et commémorations rappelleront régulièrement aux Latignatiens ces épisodes célèbres.
- Foire de Champagne
La foire de Lagny débutait le 2 janvier et durait exactement 46 jours. Des marchands de toutes les provinces et bien au-delà (Italie, Angleterre, Allemagne) y vendaient draps, épices, pelleteries et cuirs. C’était également une place financière où paiements et changes concluaient les affaires. Ces foires ont été pour Lagny une période de rayonnement et de prospérité. Le souvenir en subsiste avec « l’immeuble des 5 pignons », ancien halles des marchands de draps de la région d’Ypres.
Zone de Protection du Patrimoine Architectural
C’est par délibération du Conseil Municipal de Lagny-sur-Marne en date du 1er juin 1987 qu’une étude préalable à la mise en place d’une Zone de Protection du Patrimoine Architectural et Urbain (ZPPAU) a été décidée.
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